La première imprimante 3D « Made in Africa »

Auteur 26 février 2014 1
La première imprimante 3D « Made in Africa »

L’Afrique, c’est aussi un continent dynamique, une économie en pleine croissance et une jeunesse qui innove pour construire un avenir meilleur. L’Afrique innove et d’apporte sa pierre à l’édifice de la technologie moderne ! C’est ce qu’un jeune Togolais vient de démontrer avec brio en créant la W.Afate, une imprimante 3D pratique, écologique et démocratique.

Juillet 2012 – Afate Gnikou, géographe de formation, vient d’assister à un workshop sur le design architectural et urbain. Au cours de cet atelier, il apprend à fabriquer une imprimante 3D à l’aide d’un kit de fabrication importé de France. C’est un véritable déclic ! Le jeune homme réalise soudain l’importance stratégique de cette nouvelle technologie et, pour lui, il est impensable que l’Afrique reste une fois encore sur le bord du chemin.

On est en 2012 et il n’y a encore aucun acteur africain sur ce secteur. S’il veut que l’Afrique participe à la révolution 3D, Afate Gnikou va devoir prendre les choses en main. Soutenu par le WoeLab, un espace d’innovation participative, ce bricoleur génial se met aussitôt au travail. Il va dessiner les plans de la W.Afate, la première imprimante 3D « made in Africa », et, quand sonnera l’heure de la fabrication du premier prototype, il aura même trouvé le moyen d’en faire un produit écologique et démocratique.

inventorLa récup’ au service de la révolution 3D

En Afrique, faire de la « récup’ électronique », c’est facile ! Chaque année, des millions d’ordinateurs, téléphones, imprimantes ou encore scanners usagés inondent le continent noir et la plupart finissent leur vie dans d’immenses décharges à ciel ouvert.

Pour rechercher les pièces dont il a besoin, Afate Gnikou se rendra tout simplement dans la décharge de son quartier et il y fera pour ainsi dire son marché. Il trouve des vieilles unités centrales et leurs châssis serviront de cadre à la W.Afate. Le sol est jonché d’imprimantes et de scanners cassés ? On peut toujours en récupérer les rails et les moteurs pour faire tourner la machine. Et pour piloter l’imprimante ? Là, il faut se tourner vers Internet et utiliser le logiciel libre Arduino !

Une imprimante 3D accessible à tous les Africains

C’était un point clé du projet et le jeune Togolais tiendra sa promesse. Aujourd’hui, on peut se procurer la W.Afate pour la modique somme de 100 dollars et c’est de loin l’imprimante 3D la moins chère du marché.

Et pour ceux qui n’ont pas les moyens ? Aucun souci ! La W.Afate est open source et tous les secrets de fabrication sont disponibles en accès libre sur Internet. Chacun, pourvu qu’il soit un peu bricoleur et débrouillard, peut désormais construire sa propre imprimante 3D. A commencer par les cybercafés, les lycées ou les petites entreprises qui sont au cœur du dynamisme économique africain.

La révolution W.Afate est en marche !

Après un an de travail acharné, Afate Gnikou réussit à fabriquer son premier modèle opérationnel et, fin 2013, la W.Afate a fait une entrée fracassante dans le cercle restreint des imprimantes 3D ! Ce mois-ci, elle sera exposée au premier Sommet africain de l’innovation avant d’être envoyée à New York, où elle sera l’une des stars du 3D Print Show le 15 février prochain.

Un commentaire »

  1. Adrien 20 mars 2014 at 6 h 33 min - Reply

    Avec les nouvelles technologies, l’Afrique se réveille.

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