L’Afrique cherche des financements pour ses startups

Auteur 3 mai 2017 0
L’Afrique cherche des financements pour ses startups

L’Afrique devient peu à peu un continent techno, dans lequel les entreprises du numérique n’hésitent plus à investir. Le continent voit également l’émergence de talents chez de petits entrepreneurs du Web.

La croissance moyenne sur le continent tourne autour de 5 % par an.
Sa connectivité est sans cesse meilleure.
Sa population est jeune, bien plus qu’en Europe ou sur le continent américain.
Elle blogue, code, crée.
Elle est surtout de mieux en mieux formée et de plus en plus internationalisée.
Bref, l’Afrique est un terreau fertile pour les startups spécialisées dans le secteur du Web, de l’information mais aussi de la Fintech et de l’économie collaborative. Mais les jeunes entreprises innovantes africaines peinent parfois à se développer, notamment à l’international. L’un des plus grands problèmes qu’elles rencontrent est l’accès aux financements. Mais certains acteurs tentent d’inverser cette tendance.

Des startups sociales pour changer le quotidien des Africains

Beaucoup de startups africaines tentent de répondre à des problèmes très locaux liés aux manques d’infrastructures dont souffrent certaines régions du continent. Certaines ont une visée écologique. C’est le cas par exemple de la société nigériane Green Energy qui s’est donné pour objectif de transformer nos déchets en carburants ou encore du projet tunisien Saphonian, une éolienne sans pales, capable de transformer l’énergie du vent en électricité en limitant les nuisances causées par les éoliennes classiques.

D’autres tentent d’offrir un accès à l’éducation au plus grand nombre comme par exemple le projet marocain myVLE. Cette dernière met en place une plateforme bon marché et peu gourmande en data, particulièrement adaptée aux zones rurales et aux pays en développement.

En répondant de manière adaptée à des problèmes du quotidien vécus par les Africains, certaines startups made in Africa tentent également de s’imposer sur des marchés habituellement monopolisés par des géants américains ou européens. C’est le cas par exemple du Sénégalais Niokbok, qui vient concurrencer Western Union et d’autres géants des transferts d’argent qui font partie du quotidien des familles des diasporas africaines, ou encore de Sen Taxi qui marche sur les plates-bandes d’Uber en proposant un service de réservation de taxi en ligne innovant pour le Sénégal.

Car c’est bien en Afrique que les GAFA voient leur déploiement dans les années à venir, comme en témoigne le lancement (raté) du satellite Amos-6 par Facebook qui avait pour objectif de connecter le continent africain à Internet depuis l’espace.

Le palmarès de Christian Kamayou pour booster la visibilité des startups en recherche de financements

Malgré l’énergie déployée par les startups africaines, certains obstacles freinent leur développement. L’insuffisance de l’accès à Internet (du fait de son coût ou du manque d’infrastructures dans certains pays) n’est pas le seul problème. Les financements aussi manquent. En 2016, seuls 130 millions de dollars ont été levés par 150 startups africaines, soit environ 30 fois moins que l’Inde à population comparable.

C’est pour pallier ce problème que Christian Kamayou a mis sur pied le palmarès des 100 startups africaines où investir, une initiative qui a pour objectif de mettre en valeur les jeunes pousses à fort potentiel auprès de business angels prêts à leur donner une chance.

Birane Babacar, un jeune entrepreneur sénégalais, a bien compris lui aussi que les startups africaines avaient besoin de structures adaptées à leurs problématiques. Depuis la création en 2015 de « Concree », un incubateur virtuel pour les startups d’Afrique francophone, il a assuré le suivi de 25 projets d’entreprises soutenus par 243 entrepreneurs. Au Maroc, le fonds Outlierz promet également des financements et un accompagnement pour les jeunes pousses africaines les plus prometteuses.

La BPI et l’AFD investissent

Mais les startups africaines commencent également à susciter l’intérêt en dehors de leurs frontières, notamment en France. Récemment, la Banque publique d’investissement française et l’Agence française de développement ont par exemple organisé un appel à projet en marge du sommet Afrique–France de Bamako. Les 10 startups sélectionnées (quatre africaines et cinq françaises) recevront un soutien et un suivi par les deux institutions.

Ecrire un commentaire »