L’accès à l’électricité en Afrique : entre crise et croissance

Auteur 2 juillet 2013 0
L’accès à l’électricité en Afrique : entre crise et croissance

L’électricité comme frein au développement :

L’Afrique est le continent le moins électrifié du monde. Elle représente 15% de la population mondiale et la consommation électrique dans le continent africain s’élève seulement à 3% de la consommation électrique mondiale. Cet état de faible électrification de l’Afrique est un des obstacles à son développement. En effet, le développement ne peut pas se passer d’électricité. Sans électricité, une société ne peut pas s’épanouir ; sans électricité, les villes et/ou villages ne peuvent communiquer et ont tendance à s’isoler ; sans électricité, la conservation des aliments ou des vaccins ne peut pas se faire,…Bref, sans électricité, on ne peut pas se développer.

Des ressources peu ou pas exploitées :

Ce ne sont pourtant pas les ressources qui manquent en Afrique. On y trouve le charbon, le gaz, le pétrole, les ressources en eau, et bien sûr le soleil. Mais il faut dire que ces ressources ne sont pas exploitées comme il le faudrait. On peut expliquer cela, en partie, par le défaut d’infrastructures. L’Afrique n’investit pas assez dans les infrastructures notamment celles de transports et de distribution d’électricité. Ce manque d’investissement ne touche pas seulement la construction de nouveaux équipements mais aussi la réhabilitation de ceux déjà existants.

Les zones rurales africaines : les plus touchés par la sous-électrification

L’électrification rurale est inférieure à 5% dans plus d’une vingtaine de pays de l’Afrique subsaharienne. Les zones rurales sont dispersées éloignées des centres économiques. Il n’y a pas d’installations et d’infrastructures électriques. Il n’est pas rentable et très difficile de les relier au réseau électrique. Ainsi, face à cette réalité, les zones rurales tournent sans électricité.

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Un besoin croissant en électricité

On estime que le besoin en électricité en Afrique devrait doubler d’ici 2030. En effet, le continent prend le chemin de l’industrialisation et ses activités économiques en général se développent, et tout cela nécessite de l’électricité. Les Etats africains sont incapables de développer par leurs propres moyens le secteur électrique, les investisseurs locaux non plus. De plus, la plupart des législations africaines ne sont pas assez attrayantes pour séduire les investisseurs potentiels.

Face à cette réalité, des pays africains commencent à libéraliser ledit secteur et font appel aux investisseurs étrangers.

Ainsi, des investisseurs étrangers interviennent déjà dans ce secteur dans plusieurs pays africains. Parmi eux, Schneider électrique qui est notamment présent en Afrique du Sud, en Egypte et en Algérie.

Les énergies renouvelables : une solution

Les pays africains ont un potentiel hydroélectrique énorme, surtout en Afrique centrale et en Afrique de l’Est, en République Démocratique du Congo (grâce au fleuve Congo), en Ethiopie, au Cameroun et au Mozambique. Mais très peu de pays l’exploite de manière significative.
De même pour l’énergie solaire qui est sous-exploitée, pourtant le soleil est omniprésent dans le continent.

l'énergie solaire pourrait augmenter l'électricité de l'Afrique

Par ailleurs, l’OCDE évalue le potentiel géothermique de la vallée du Rift, à l’Est de l’Afrique, à l’ordre de 6,5 gigawatts, mais qui est aussi peu exploité.

Il est pourtant évident que mettre en place des installations modernes, selon le modèle occidental, est quasiment impossible en Afrique, surtout en zones rurales. Pratiquer une production décentralisée de l’électricité serait la meilleure façon d’éclairer le continent. Et ce serait également u geste écologique non négligeable.

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