Apprendre à utiliser et à exploiter tout le potentiel offert par la révolution numérique. Tel sera le thème de ce premier « camp d’entrainement », qui aura lieu à Nairobi les 24 et 25 juillet 2014, et qui accueillera de nombreux directeurs d’entreprises, des représentants gouvernementaux, des spécialistes du marketing et de la communication, des universitaires ainsi que des spécialistes du e-learning.
Impossible, à l’heure actuelle, de se passer des médias numériques, qui gagnent chaque jour en puissance et en crédibilité face à des médias « traditionnels » accumulant les difficultés. Ainsi, le but de ces rencontres de Nairobi sera d’apprendre les meilleures tactiques d’utilisation de ces supports, afin de gagner en visibilité, d’accroître la fréquentation d’un site, de fidéliser un lectorat ou encore de faire prospérer une entreprise. Le public visé est assez large pour garantir à ces deux journées une fréquentation maximale, d’autant plus que les intervenants, triés sur le volet, font partie des sommités du numérique.
Erik Qualman comme invité d’honneur
L’un de ces intervenants ne sera autre que Erik Qualman, auteur de l’ouvrage Socialnomics, best seller en 2010 et qui prend justement pour sujet les mutations induites par les médias sociaux. Consultant pour de grandes compagnies, ancien de chez Yahoo et Cadillac, il a été placé par Forbes dans son Top 50 des personnalités les plus influentes dans le domaine du Numérique. Un excellent choix pour inaugurer cette première édition, organisée en partenariat avec GlobeTrack International, une société kényane de veille numérique en plein essor. Sa présidente, Esther Kagiri, estime que ce forum sera l’occasion d’identifier clairement le retour sur investissement généré par la communication en ligne.
Faire évoluer les mentalités
Sur l’usage des médias numériques, Esther Kagiri déclare : « Avec l’utilisation de plus en plus fréquente des médias en ligne, les organisations, y compris les gouvernements, ont de plus en plus recours aux réseaux sociaux afin de communiquer plus efficacement avec leur public. Cela a encouragé l’interaction et la transparence, et offre des plates-formes qui procurent une interaction immédiate de toutes les parties prenantes ». Et il s’avère indispensable de bien maîtriser ces outils, tant la communication sur internet, avec ses millions de lecteurs potentiels, peut se révéler bénéfique pour bâtir une image. Sans perdre de vue qu’une mauvaise utilisation de ce média pourra, au contraire, avoir des conséquences catastrophiques.
Un gigantesque réservoir d’emplois
Les acteurs du numérique sont souvent de gros employeurs n’hésitant pas à embaucher à prix d’or les candidats les plus doués. Et l’économie d’un pays à tout à gagner des bonnes performances de ses entreprises. Pour cela, l’université USIU s’apprête à lancer plusieurs nouveaux cursus, dont un master en étude de la communication, qui abordera les thèmes de la stratégie en ligne à destination des entreprises, la conception de sites web, et la stratégie sociale des médias.
Les rencontres du mois de juillet ne sont donc que le prologue d’une évolution nécessaire, et aura pour but de créer un « cercle vertueux », première pierre d’un édifice primordial dans un pays frappé par un triste paradoxe. Bien que le Kenya soit la plus grande économie de l’Afrique de l’Est, le chômage frappe 40% de sa population. Trouver des débouchés dans un secteur aussi porteur que le numérique est donc un défi vital pour le pays.
L’internet est une chance pour l’Afrique au moment où le continent est en pleine croissance.