L’Algérie face à la chute du prix du pétrole

Auteur 30 juillet 2012 0
L’Algérie face à la chute du prix du pétrole

Confrontée à la baisse du prix du baril de pétrole depuis quelques années, l’Algérie est dans une situation inquiétante.

 

Le pétrole : un secteur clé pour l’économie algérienne

Membre de l’OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole), l’Algérie est l’un des importants producteurs de pétrole dans le monde. On la retrouve ainsi classée au 13ème rang des producteurs et au 9ème rang des exportateurs de pétrole.

Consciente de l’importance économique de ses ressources pétrolières (avec le gaz, le pétrole est la première source de revenus du pays), l’Algérie a vite adopté une politique de nationalisation du secteur pétrolier par le biais de Sonatrach, société nationale d’exploitation du pétrole.

Or on constate que depuis quelques décennies, la consommation mondiale de pétrole a augmenté de manière significative, avec une hausse de 12% entre 1997 et 2007. Une hausse qui, bien évidemment, a d’abord profité aux pays producteurs et exportateurs. Le pic pétrolier de 2008, par exemple, a généré un afflux de devise inattendu en Algérie.

La chute du prix pétrole : inquiétante pour l’Algérie

Cependant depuis la fin 2008, et le début de la crise économique et financière mondiale, le secteur pétrolier n’a pas été épargné et le prix du baril est en chute libre. Rien que cette année, le baril de pétrole a perdu 30 dollars en quelques mois. Si la manne pétrolière est le plus souvent un bienfait pour les pays qui disposent de cette ressource en quantités, on s’aperçoit que les économies trop unidimensionnelles sont en grand danger dans une conjoncture comme celle-là.

L’Algérie est de ces économies qui sont profondément dépendantes de l’or noir. Le ministre de l’Energie algérien, Youcef Yousfi a ainsi annoncé, début juillet, que si cette baisse du prix du pétrole persiste, l’Algérie risque de perdre 20 milliards de recettes pétrolières sur l’année 2012.

Toutefois, le gouvernement algérien tient à rassurer les investisseurs en affirmant que cette chute du prix du pétrole ne devrait pas avoir de conséquences sur les investissements en équipements lancés par le gouvernement et favorisés après l’adoption de la loi de 2002 relative à la libéralisation des marchés pour certains secteurs en Algérie.

Quoi qu’il en soit, il est évident que le pétrole n’est pas éternel et certains des principaux pays de l’OPEP l’ont compris et ont entamé depuis longtemps des opérations de diversification de leurs économies (le Qatar, les Emirats Arabes Unis pour ne citer que les plus évidents). L’Algérie serait bien inspirée de réfléchir à des moyens d’en faire autant, à s’ouvrir et investir dans d’autres secteurs. La Loi de 2002 est déjà un bon début, et étant donné la conjoncture actuelle, il s’avère indispensable de continuer dans cette voie.

Ecrire un commentaire »