Le 13 mars dernier, la Banque Africaine de Développement a mis en ligne une série de plateformes dites d’Open Data pour une vingtaine de pays africains. Les portails de données mis en ligne ont tous un objectif commun, celui de faciliter l’accès aux données requises pour la gestion et le suivi des résultats du développement en Afrique. Le projet lancé par la BAD permettra à terme d’asseoir les processus de prise de décisions publiques, de responsabiliser les décideurs politiques et de soutenir le processus de bonne gouvernance, actuellement en oeuvre en Afrique. Le projet s’inscrit par ailleurs dans le cadre d’un effort mondial d’approfondissement des capacités statistiques déployées dans le plan d’action de Busan. La BAD espère que d’ici juillet 2013, l’ensemble des pays africains disposeront de leur propre plateforme.
L’open data, c’est quoi ?
Les démarches d’open data désignent des dynamiques de mise à disposition des données numériques et s’apparentent à une volonté de renforcer la transparence et de moderniser la gouvernance des administrations publiques. Les données mises à disposition sont issues du fonctionnement quotidien des organismes publics qui, dans le cadre de leurs activités, produisent des statistiques, des cartes et d’innombrables mesures. La démarche d’ouverture des données consiste à supprimer les contraintes tant juridiques que techniques et financières qui, traditionnellement, entravent la diffusion des données. En d’autres termes, l’open data correspond à la mise à disposition de données accessibles en ligne sous des formats exploitables par tous et permettant leur réutilisation.
Une meilleure analyse des données
En Afrique, l’accès aux données a souvent été problématique, voire impossible. La démarche entreprise par la BAD doit permettre de recouper un ensemble de données officielles et de faciliter la collecte ainsi que l’analyse des données à l’échelle d’un pays ou d’une région. La BAD explique d’ailleurs que l’objectif de ces outils est d’élargir la disponibilité des données de qualité sur l’Afrique et de favoriser les prises de décisions “réfléchies”. Au niveau national, la classe politique, les organisations de la société civile, les décideurs et les citoyens auront à terme une vision plus précise de la situation réelle de leur pays et des progrès réalisés. Les décisions qui doivent être prises seront donc plus pertinentes et adaptées aux besoins des citoyens.
Chercheurs, experts, décideurs et même chefs d’entreprises ou investisseurs vont désormais bénéficier d’une opportunité unique d’accéder à des données fiables et actualisées sur les pays africains. De la même manière que la plateforme en ligne de la banque mondiale, les outils mis en place par la BAD vont permettre aux utilisateurs d’accéder à l’évolution chronologique de certains indicateurs phares de développement et donc de mener des études approfondies au niveau national et international. L’existence de tels outils s’avère essentielle notamment dans lesuivi de la réalisation des objectifs pour le millénaire du développement (OMD).
Vers une interconnexion des plateformes
Il est prévu qu’une fois tous les portails de données mis en place, les pays africains échange des flux de données entre eux, mais également avec les organismes internationaux d’aide au développement comme la Banque Mondiale, l’Organisation Mondiale de la Santé ou encore le FMI. La communication de données publiques fiables est essentielle pour que les acteurs du développement puissent prendre la mesure des efforts afin de palier des situations de carences.
Excellente initiative de la BAD. J’espère que cela va permettre d’avoir plus de données sur les économies africaines…
Je m’empresse d’aller voir. C’est la galère quand on cherche des données sur l’Afrique !