Le retour au pays des « Repats », une aubaine pour l’Afrique

Auteur 18 mai 2012 0
Le retour au pays des « Repats », une aubaine pour l’Afrique

L’Afrique, continent perdu, oublié, frappé par la fuite massive de ses cerveaux ? Pas si sûr… On assiste dernièrement à la naissance d’un nouveau phénomène : les « repats ». Il s’agit de jeunes diplômés africains qui, après avoir suivi des études supérieures et / ou débuté leur carrière professionnelle en Europe ou en Amérique du Nord, reviennent dans leurs pays pour y faire carrière. Alors que la « fuite des cerveaux » restait depuis longtemps l’une des grandes entraves au développement économique africain, ce phénomène redonne foi en l’avenir du continent.

 

Qu’est-ce que les « repats » ?

« Repats ». Un terme à retenir en Afrique ! Depuis de nombreuses années, le continent le plus pauvre du monde, qui n’a pas toujours la chance de pouvoir offrir des formations et des débouchés aussi attractifs que les pays occidentaux, est caractérisé par un exode massif de ses jeunes pour faire leurs études dans les grandes villes d’Amérique du Nord ou d’Europe. Jusqu’à présent, ces jeunes gens avaient tendance à rester dans les pays où ils avaient fait leurs études pour y faire carrière et profiter à la fois des opportunités plus variées et lucratives offertes par ces économies et d’une meilleure qualité de vie. Or, la démarche des « repats » est inverse. Ce sont des Africains qui après quelques années de formation dans les universités occidentales prestigieuses ou d’expérience au sein de grandes multinationales reviennent en Afrique pour mettre leurs compétences au service de l’économie de leur pays.

 

La crise en Europe, une opportunité pour l’Afrique ?

Le Nigéria est l’un des meilleurs exemples de pays caractérisés par ce phénomène. Un documentaire de CNN, diffusé le 23 avril 2012, a ainsi mis en exergue les exemples de plusieurs hommes qui ont décidé de rentrer dans leur pays pour y poursuivre leur carrière. Tunde Ogunride a par exemple créé une enseigne de fast food à Lagos, la capitale du Nigéria, son pays d’origine, et cela après 20 ans passés à travailler à Londres (dont une partie chez Burger King). Joshua Egbe, quant à lui diplômé à Londres, est revenu dans son pays en tant que business consultant afin d’aider les entreprise nigérianes à croître.

Bien que motivés par une vraie croyance dans le potentiel économique de leur pays, ces retours s’expliquent également par les difficultés économiques rencontrées par les pays occidentaux. Moins touchés par la crise et le chômage, les pays du Sud ont regagné en attractivité et apparaissent pour beaucoup comme de véritables terres d’opportunités, notamment entrepreneuriales.

 

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