L’Afrique atteinte par la fièvre des communautés virtuelles

Auteur 12 janvier 2014 0
L’Afrique atteinte par la fièvre des communautés virtuelles

Oubliez Facebook, Twitter, Linkedln ou Webo, utilisez plutôt Ushaidi, Afrigator, Zoopy ou Star 53. Des réseaux sociaux conçus en Afrique, pour et par les Africains. Le continent a également été atteint de la fièvre du communautarisme virtuel.

Sur le continent africain, l’Egypte truste la première place dans l’utilisation du réseau social Facebook avec plus de 11 millions d’utilisateurs. Suivent l’Afrique du Sud et le Nigéria avec, respectivement, 5 352 900 et 5 138 580 abonnés. L’Afrique n’a pas échappé au boom des réseaux sociaux. Ils ont même permis d’enclencher des révolutions socio-politiques comme le printemps arabe.
Même si ce mode virtuel de vie en communauté n’atteint pas encore les proportions hallucinantes qu’il atteint en Europe, il commence à avoir ses adeptes et ses fidèles. Les développeurs africains se sont engouffrés dans la brèche en proposant leur modèle de réseaux sociaux.

Afrigator, le géant en devenir

afrigator-economie-afriqueLe continent africain n’a pas raté son virage virtuel communautaire. Les ingénieurs ont lancé des réseaux sociaux s’adaptant aux spécificités, notamment culturelles, des pays. En Afrique, MXit est le numéro 1.
Ce site communautaire recense 10 millions de membres actifs et près de 35 000 nouvelles inscriptions par jour. Par ailleurs, le site Sud-africain ne compte pas moins de 50 millions d’utilisateurs inscrits dans le monde. Comme la technologie 2.0 est en perpétuel mouvement, des extensions dans diverses plateformes ont été programmées. L’application est disponible sur les smartphones Android, Los, Blackberry, Windows phone, et plus de 3 000 mobiles. Les réseaux sociaux peuvent servir également de plateforme pour échanger des informations. Cette fonction est très prisée car dans la plupart des pays africains, la liberté des médias laisse encore à désirer.
Ainsi, le réseau social Afrigator dédié aux bloggeurs ou autres podcasteurs, lancé en avril 2007 par Justin Hartman connaît un succès notable. Il s’est spécialisé dans la publication de blogs. Mais les membres peuvent également interagir. La communauté Afrigator génère environ 380 000 pages vues et 125 000 visiteurs par jour. Signe de son succès, la plateforme a été rachetée par MH Print Africa.

Des réseaux sociaux citoyens !

zoopy-logo-economie-afriqueD’autres réseaux sociaux africains comme Zoopy, Usaidi ou Blueword talonnent Afrigator de près. Il faut noter que comme pour les autres continents, les développeurs africains ont mis en ligne des structures spécifiques à chaque domaine d’activité. Ainsi des plateformes spécifiques, comme Yookos, qui permet de connecter les membres de l’église du pasteur Chris, Christ Embassy ou encore East African Social Network, le réseau social destiné aux africains de l’Est ont vu le jour.

Dans leur sillage, d’autres plateformes virtuelles continuent à émerger. Les pages qui visent, à mener des actions citoyennes comme Ushaidi sont aussi très prisées. C’est un terrain d’expression des doléances ou de veille citoyenne privilégiée. Ushaidi a permis aux Kenya de communiquer sur les malversations lors des élections de 2008.

Un avenir lié au développement d’internet

Tout comme la téléphonie mobile, les économistes misent sur le développement d’internet en Afrique. L’internet mobile, véritablement compatible avec les réseaux sociaux, représente le futur. Des millions d’Africains n’attendent que l’outil qui leur permettra de porter haut et fort leur voix, et de mettre en place d’autres réseaux sociaux.

Toutefois, l’accroissement des réseaux sociaux « continentaux » et « régionaux » n’est pas forcément la solution pour développer et tisser une relation intra-continentale et mondiale. Ne vaut-il pas mieux s’appuyer sur les structures déjà existantes ?

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