Nelson Mandela, 1964: retour sur sa condamnation à vie

Auteur 2 juin 2013 0
Nelson Mandela, 1964: retour sur sa condamnation à vie

Si l’Afrique du Sud est aujourd’hui un pays stable et prospère, c’est surtout grâce aux efforts d’un homme légendaire, symbole emblématique de la Nation sud-africaine. Cet homme au lourd passé, et qui a beaucoup marqué les pages sombres de l’histoire du pays qu’est l’Afrique du Sud n’est autre que Nelson Mandela.

Qui est Nelson Mandela ?

Né le 18 juillet 1918 au sein du clan Madiba, Rolihlahla Dalibhunga Mandela porte un nom qui signifie fauteur de trouble. Ce n’est que plus tard à l’école qu’un enseignant lui a donné son prénom anglais, Nelson. Nelson Mandela est un homme qui a expérimenté bien assez tôt la cruauté de l’apartheid. Son père a été dépossédé de tous ses biens et de ses terres sur l’ordre d’un magistrat blanc.

A la mort de son père en 1927, c’est le chef du clan Thembu qui a recueilli le jeune Mandela et s’est assuré de lui donner une bonne éducation. Malgré le brillant parcours dans le milieu scolaire, Nelson Mandela est contraint à quitter l’Université de Fort Hare en 1939 dû à son implication dans des manifestations estudiantines. Il a au cours de la même année fui un mariage arrangé, et subi la dureté de l’apartheid qui interdisait à la population noire de voter, de voyager sans permission, ou tout simplement d’acquérir un terrain.

Après ses études en droit, Nelson Mandela prît une épouse tout en observant une place d’activiste au sein du Congrès National Africain (ANC). C’est à partir de là que Nelson Mandela était connu pour toutes ses actions, ses manifestations et luttes qu’il n’a jamais cessées de continuer malgré une vie matrimoniale chaotique et des accusations de conspiration et de haute trahison.

La lutte de Nelson Mandela contre l’apartheid

Il n’était plus à démontrer que la soif de suprématie des hommes blancs en Afrique les ont poussé à effectuer des actes d’une barbarie et d’une méchanceté sans pareilles. L’apartheid est un mot afrikaans signifiant littéralement une séparation, une  » mise à part ». Cette séparation est une image de la ségrégation raciale qui fut à l’origine établie en Afrique du Sud. L’apartheid était un « fléau » dans la mesure où toute la population se voyait séparer en fonction de leurs origines ethniques et de la couleur de leur peau.

C’est entre 1960 et 1963 que la cruauté engendrée par l’apartheid battait son plein en Afrique du Sud. Face à l’injustice et aux mauvais traitements subis par les noirs, Nelson Mandela se trouvait être impliqué dans toutes les manifestations visant à instaurer l’égalité entre les peuples. Allant contre vents et marées, même lorsque les afrikanistes sont partis de l’ANC pour former le congrès panafricain (PAC), les idéaux propulsés par Nelson Mandela continuent leur chemin même après que ce dernier ait passé des années en prison en compagnie de 156 de ses compagnons quelques temps auparavant.

Les hommes noirs étaient contraints de porter continuellement sur eux le passeport intérieur. Sans ce passeport ils risquaient d’être déportés ou arrêtés. Comme l’administration voulait étendre l’obligation de porter le passeport aux femmes, les membres du congrès panafricain ont manifesté dans une petite ville située au sud du Transvaal, Vereeniging. Ce jour de 21 mars 1960, de nombreux policiers lourdement armés et préparés pour le combat ont ouvert le feu sans sommation sur les partisans de Nelson Mandela. Durant ce massacre, 69 manifestants ont été tués et 180 autres blessés gravement. Étant donné que Nelson Mandela attend encore le jugement pour la haute trahison dont il était accusé, il a été arrêté chez lui et transféré à la prison de Prétoria où il a été séquestré avec violence.

Les actes d’agressions politiques

Le gouvernement sud-africain interdit toute activité au congrès national africain au 8 avril 1960, malgré tout le congrès continue de tourner dans l’ombre ; ce qui arrangeait bien les choses car Nelson Mandela et ses partisans ont été acquittés des charges qui pesaient contre eux le 29 mars 1961.

Le 16 décembre 1961, une nouvelle branche armée du congrès national africain lance des campagnes de sabotage contre le gouvernement national sud-africain en posant des explosifs dans la station d’électricité. Les incidents de sabotage d’établissements se sont multipliés au cours des 18 mois qui suivent ce premier acte.

Nelson Mandela quitte l’Afrique du Sud pour récolter des fonds et gagner le soutien international pour le congrès national africain au cours du mois de janvier 1962. A son retour au pays le 5 août 1962, Nelson Mandela fut arrêté pour avoir quitté le pays sans autorisation et d’avoir incité des soulèvements. Il fut condamné à 5 ans d’emprisonnement. Ceci incita le congrès national africain à former une branche militaire.

Une résistance à toute épreuve

Le gouvernement sud-africain adopte une loi qui autorise la détention de personnes soupçonnées de crimes politiques pendant 90 jours sans mandat en Mai 1963. Cette loi sera utilisée contre 7 personnes accusées de sabotage dans le procès de Rivonia le 11 juillet 1963.

Bien qu’ils soient toujours des partisans de la lutte non-violente, Nelson Mandela et ses partisans ont dû recourir à la prise des armes et de multiples actes de sabotage contre le gouvernement afin de réussir le combat contre l’apartheid. Nelson Mandela exposa plus tard les raisons qui l’ont poussé à la lutte violente et obtiendra en 1993 le prix Nobel de la paix.

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