Quel avenir pour les Télécoms en Afrique ?

Auteur 7 mai 2012 0
Quel avenir pour les Télécoms en Afrique ?

Symbole de développement, l’essor des télécommunications en Afrique représente un défi plus actuel que jamais. Avec plus de 600 millions de cartes SIM déjà vendues et un taux de pénétration du téléphone mobile de 60 %, le marché des télécoms sur le contient africain s’élève à 60 milliards de dollars. Encouragée par la croissance démographique actuelle, la demande demeure forte.

 

Un développement rapide et un rôle social important

Si la hausse de l’utilisation du téléphone portable a des conséquences bénéfiques pour l’économie africaine, elle participe également à l’amélioration des conditions de santé, du fait de l’utilisation de plus en plus répandue du portable dans les services médicaux et paramédicaux. Parallèlement, les opérateurs téléphoniques sont aussi en train de révolutionner les modes de paiements en Afrique. Seul 1 africain sur 9 possède un compte bancaire et de vraies pénuries de monnaie apparaissent régulièrement. En développant les systèmes permettant de payer grâce à son téléphone portable, les opérateurs accélèrent la bancarisation de l’Afrique. La diffusion des Smartphones simplifie également l’accès des particuliers à internet. Le développement de la téléphonie mobile s’accompagne donc de véritables changements qui influencent directement la vie de nombreux africains.

Téléphones mobiles et accès Internet en Afrique   Source : whiteafrican.com

Des défis encore nombreux

La hausse de la population n’est pas le seul défi que les opérateurs doivent relever. Dans les années à venir, ils vont devoir s’adapter aux nouvelles réglementations sur le marché des télécoms. La remise en jeu des licences 2G, 3G et LTE à l’horizon 2016 va entraîner un renforcement des règles régissant le marché par les gouvernements africains. De plus, si la croissance démographique laisse encore présager de beaux bénéfices, les opérateurs devront partir à la conquête d’un nouveau marché : les populations rurales. En effet, seul un tiers de la population africaine vit en ville et ce marché risque d’être vite saturé. Les régions rurales étant moins favorisées et peu couvertes par les réseaux de téléphonie mobile, les opérateurs vont devoir trouver un moyen de s’adapter aux contraintes techniques et économiques tout en maintenant leurs objectifs de rentabilité.

L’ultime défi est donc le développement d’un service universel, qui permettrait aux personnes les plus pauvres de bénéficier de tarifs adaptés. Le changement de réglementation risque d’ailleurs de rendre obligatoire un certain taux de couverture et la mise en place de tarifs préférentiels pour une part non négligeable de la population. Pour maintenir son développement et accompagner celui de l’Afrique,  le monde des télécoms va donc devoir apprendre à s’adapter aux besoins de la population rurale, en proposant de nouvelles solutions permettant de pénétrer ce nouveau marché.

Ecrire un commentaire »