Un chocolat au goût amer pour les fêtes

Auteur 31 octobre 2013 0
Un chocolat au goût amer pour les fêtes

Le chocolat : un nectar divin qui a conquis les hommes. Ayant conquis tous les continents, le chocolat, le produit dérivé phare du cacao, est devenu un produit de consommation de masse indispensable aux festivités. Mais son gout risque d’être un peu plus amer car son prix devrait augmenter dans les prochains mois et il va devenir un produit de luxe !

2 millions de tonnes de cacao produites chaque année. Les gourmands peuvent laisser parler leur imagination quant aux quantités de chocolat qui peuvent être produites à partir de ces matières brutes. A l’échelle planétaire, huit principaux pays producteurs fournissent environ 80% de la production mondiale. Les pays de l’Afrique de l’Ouest sont en première ligne. Ils génèrent l’essentiel des réserves de cacao de la planète avec plus de 70% de la production mondiale. Les pays de l’Amérique latine les talonnent de près avec le Brésil en tête de file. Ils produisent 11% du cacao mondial.

La pluie et la moisissure s’invitent à la fête

Symbole des fêtes par excellence, le chocolat est une denrée très recherchée durant les mois de décembre et de janvier. Pour tâter le pouls du secteur, il faut se rendre en Côte d’Ivoire et au Ghana, pays producteurs de 41% du cacao mondial. Les récoltes ont été moyennes cette année. Le facteur climat est le premier responsable de cette baisse. En effet, la pluviométrie a été particulièrement faible mais également capricieuse en Afrique de l’Ouest. La période prolongée de temps sec en juillet a été suivie par des températures plus froides, mais avec peu de pluies en août.

cacao-pluie-economie-afriqueAprès la pluie, c’est la crainte des moisissures, qui peuvent détériorer les fèves de cacao, qui a semé le trouble du côté des producteurs. La teneur en humidité avait été très élevée pour les premières expéditions. La plupart des agriculteurs n’ont malheureusement pas les moyens de stocker correctement les cabosses. Pour la Côte d’Ivoire, les incertitudes liées au foncier risquent également de pénaliser le secteur. Pour le voisin ghanéen, deuxième producteur mondial, les récoltes s’annoncent également en deçà des espérances. En effet, le gouvernement a réduit les subventions sur les engrais accordées aux agriculteurs.

Une hausse des prix inévitable

Pour la deuxième année consécutive, le marché mondial du cacao sera déficitaire. Le gap ou le fossé relatif à la production, pourrait atteindre jusqu’à 200 000 tonnes, soit plus que les 50 000 tonnes prévues. Sur les principales places internationales, les prix ont bondi, à plus de 2 657 dollars la tonne. Les cours de la fève brune ont atteint régulièrement leur pic ces dernières semaines. Cela a eu pour conséquence qu’à l’orée des festivités de fin d’année, le prix du chocolat risque de flamber.

Malgré les prévisions alarmistes, la situation des stocks n’est pas encore dramatique. Les réserves mondiales de fève sont estimées à 1,98 million de tonnes. Ces stocks pourraient satisfaire les demandes en cas d’improbable pénurie. De quoi rassurer les fans du chocolat et les gourmands…tout le monde en fait !

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