Total en quête de l’or noir en Afrique

Auteur 22 octobre 2013 0
Total en quête de l’or noir en Afrique

Le déploiement à l’international de Total se poursuit. Présent dans la plupart des pays africains, le groupe français mise sur les ressources pétrolières non exploitées en Afrique du Sud pour pérenniser son développement.
Le continent africain recèle encore de nombreuses richesses pétrolières inexploitées. Les grands groupes internationaux ont déjà fait main basse sur quelques-unes de ces potentialités. Quelques zones demeurent néanmoins sous-exploitées. Le bassin de l’Outeniqua, fait partie de ces zones offshore africaines sous-explorées. Ce lieu se situe à environ 175 km au sud des côtes sud-africaines. Il a une superficie de 19 000 km2 avec des profondeurs d’eau allant de 200 à 1800 mètres.

Des énergies alternatives ?

Pour palier son déficit en pétrole, l’Afrique du Sud a misé sur le développement des énergies alternatives comme le syncrude. Ce pétrole brut de synthèse est un substitut produit artificiellement à partir d’un autre combustible mais également traité en raffinerie. Pour l’Afrique du Sud, cette énergie est obtenue grâce au charbon.

Cependant, de petites quantités d’hydrocarbures ont été trouvées en offshore à Mossel bay au large de l’Océan Indien, dans la province du cap occidental. D’autres gisements mineurs offshore fournissent plus de 50 kbbls/j de brut et de liquide de gaz naturel au pays. Mais il ne couvre pas encore la totalité des besoins du pays qui sont d’environ 4,1 barils par habitant par an.

Des perspectives prometteuses !

L’annonce par Total de l’acquisition d’une participation de 50 % dans le permis 11B/12B auprès de CNR International (South Africa) Ltd -une filiale entièrement détenue par Canadian Natural Resources Limited- a donc ravivé l’espoir d’une promesse pétrolière en eaux profondes sud-africaines.

Le bassin de l’Outeniqua partage en effet les mêmes caractéristiques que certaines zones dans les îles Malouines, au large de l’Argentine, dans lesquelles des découvertes pétrolières ont été réalisées. Dans le passé, ces régions ont été voisines. La côte Est de l’Amérique du Sud et la côte ouest de l’Afrique se sont séparées, créant ainsi l’Océan Atlantique, il y a 200 millions d’années. Auparavant, les deux continents ne formaient qu’un seul et même bloc continental. Pour Total, les résultats du premier forage seront déterminants pour la suite des opérations en termes d’opérabilité.

Total apporte un savoir-faire sans faille !

L’exploration de l’offshore profond implique de nombreuses contraintes. Elle a commencé à porter ses fruits au début du siècle. L’extraction de ce pétrole des grandes profondeurs n’a cessé de croître. En termes de technologie, le groupe Total a su développer un savoir-faire particulier dans l’exploitation de ces ressources offshore. Dès 1982, Total avait réussi un exploit en Méditerranée, réalisant le premier forage expérimental par 1 714 m de profondeur d’eau.

La possibilité d’exploiter le pétrole du bassin de l’Outeniqua est donc une perspective tout à fait réalisable. Un premier forage en tant qu’opérateur y est prévu en 2014. Ce nouvel investissement représente également pour Total une manière de renforcer sa présence sur le sol sud-africain, un pays en pleine croissance économique. Total y est actuellement le 5ème distributeur pétrolier. Le groupe possède un réseau de 528 stations-service et une participation de 36,6 % dans la raffinerie de Natref aux côtés de Sasol.

La découverte d’une réserve pétrolière rentable permettra à l’Afrique du Sud d’accéder au rang des pays producteurs de pétrole. Une manière pour elle d’asseoir sa puissance financière déjà imposante.

Sources : total.com, lenergiedavancer.com,lesechos.fr, economie.jeuneafrique.com

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